L'Italien Lorenzo Bernucci a fait l'objet d'un contrôle antidopage positif lors du Tour d'Allemagne et a été licencié par son équipe, T-Mobile, qui a écarté mardi l'hypothèse de son retrait.
T-Mobile a justifié sa décision en invoquant une infraction à son règlement interne: l'analyse de l'échantillon A prélevé sur Bernucci lors de la 6e étape du Tour d'Allemagne a révélé la présence de sibutramine, un coupe-faim appartenant à la classe des stimulants.
"En vertu de son code de conduite interne, T-Mobile a mis un terme au contrat de Lorenzo Bernucci après l'annonce par l'Union cycliste international de son contrôle positif", a indiqué la formation allemande dans un communiqué.
T-Mobile, qui avait annoncé en août que son sponsor prolongeait sa présence dans le cyclisme jusqu'en 2010 en dépit des récentes affaires de dopage, a précisé que ce nouveau cas ne remettait pas en cause sa présence dans le peloton professionnel.
"Notre retrait n'est pas d'actualité, cette affaire est plus une question de négligence et de bêtise", a précisé Christian Frommert, le directeur de la communication sportive du groupe Deutsche Telekom. "Cette affaire n'annonce pas la fin de l'équipe T-Mobile", a-t-il insisté.
T-Mobile avait pourtant annoncé le mois dernier que tout nouveau cas de dopage pourrait conduire à l'arrêt immédiat de son partenariat avec son équipe cycliste.
Bernucci, 27 ans, a reconnu utiliser depuis quatre ans un coupe-faim vendu sans prescription en pharmacie en Italie, sans savoir que ce produit figurait depuis un an sur la liste des produits prohibés.
La formation allemande a précisé que, selon le règlement antidopage de l'UCI, l'utilisation de la sibutramine à des fins autre que l'amélioration des performances sportives, exempte le coureur de la suspension habituelle de deux ans.
Selon T-Mobile, Bernucci, résident et licencié à Monaco, encourt au maximum une suspension d'un an, voire un simple avertissement sans suspension.
"Nous ne savons pas s'il a utilisé ce produit pour améliorer ses performances, mais ce que nous savons, c'est qu'il est inacceptable pour un coureur d'utiliser des médicaments sans l'avis du médecin de l'équipe", a expliqué Bob Stapleton, le patron de T-Mobile.
Bernucci avait rejoint T-Mobile en 2006 et compte à son palmarès une victoire d'étape sur le Tour de France 2005. Il est le deuxième coureur de T-Mobile, après Patrik Sinkewitz, cette année, à faire l'objet d'un contrôle antidopage positif.
La formation allemande a également été touchée par l'implication de son ex-leader Jan Ullrich dans l'affaire Puerto et par les aveux de dopage d'anciens coureurs qui ont admis avoir eu recours à l'EPO dans les années 1990.
Mar 4 Sep - 21:11